Tsitsipas, le prince de Monte-Nouveau-Carlo

Ce dimanche à Monte-Carlo, il y aura une finale à sens unique. Stefanos Tsitsipas, très solide au service et en fond de court, n’a laissé aucune chance à Andrey Rublev, visiblement fatigué, en s’imposant en 1h11 (6-3, 6-3). On s’attendait à une bagarre, mais il n’y avait qu’un seul homme sur le terrain ce dimanche. Le Grec de 22 ans s’est emparé de la première place de la Race (classement depuis le 1er janvier 2021), devant… Andrey Rublev et Novak Djokovic. Lors des précédentes compétitions de ce type, le jeune homme de 22 ans a perdu en finale à deux reprises (Madrid 2019 contre Djokovic et Toronto 2018 contre Nadal). Rublev, huitième joueur mondial et qui disputait sa première finale de Masters 1000, a réussi à passer. Malheureusement pour le spectacle…

Il faut dire que le numéro cinq mondial, qui a déjà remporté le Masters de Londres en 2019, a réalisé un match sans faute dimanche, et Rublev n’a pratiquement pas eu de chance. Le Grec a breaké à trois reprises, mais Rublev n’a jamais été en mesure de prendre le service adverse en raison d’un froid réalisme. Tsitsipas compte actuellement six championnats ATP et quatre tournois ATP 250 à son actif (Stockholm 2018, Marseille et Estoril 2019, Marseille 2020) et est en passe de crever le plafond de verre. Tsitsipas a remporté son huitième match contre le Russe sans broncher et possède désormais un bilan de 4-3 contre lui. La semaine prochaine à Barcelone, alors que les deux hommes sont dans la même section du tableau, ce dernier pourra assouvir sa vengeance.

Inscription en marbre

« J’avais 6 ans lorsque ma mère m’a emmené dans ce club pour la première fois, et elle m’a montré son nom gravé sur une plaque de marbre. Et je me suis dit : ‘Wow, c’est cool’. J’ai pensé que ce serait merveilleux si nous pouvions tous les deux être là, mère et fils. Il a expliqué : « Cela m’a donné une motivation incroyable pour faire un effort supplémentaire afin que mon nom soit inscrit avec celui de ma mère. »

Il avait remporté le Masters de fin d’année en 2019, mais ses quatre précédents championnats à ce jour étaient tous des ATP 250 (Stockholm 2018, Marseille et Estoril 2019, Marseille 2020), alors que son adversaire du jour (8e mondial à 23 ans) venait de décrocher l’ATP 500 (5). Y compris à Hambourg, début mars, où il a battu Tsitsipas en demi-finale.

Mais le premier tournoi important de la saison sur terre battue a tourné en faveur du Grec dimanche, dans un match rapidement unilatéral, terne, voire déprimant. Pendant le match, même les cieux ont versé quelques larmes. « Je suis extrêmement déçu de ne pas avoir été capable de mieux jouer, de ne pas avoir été capable de mieux me battre », a exprimé Rublev avec tristesse.

Ne jamais s’inquiéter

« Après tous ces matches, je suis épuisé. Mais ce n’est pas une excuse, il était juste meilleur que moi, et il n’y a rien à ajouter », a déclaré le Russe, qui avait fait preuve d’une grande force en huitième de finale pour battre Roberto Bautista (7-6, 5-7, 6-3 en 2h44), puis en quart de finale pour bousculer Rafael Nadal (6-2, 4-6, 6-2 en 2h32). Au total, il avait joué 2h31 de plus que Tsitsipas à l’approche de la fin du tournoi.

Le Grec a montré autant d’application au désavantage du spectaculaire dans les 71 dernières minutes de compétition en Principauté que depuis le début du tournoi. Solide (18 fautes directes contre 29 à Rublev et 27 coups gagnants contre 14), il a profité du manque d’explosivité de son adversaire en finale du Masters 1000.

Tsitsipas ne s’est pas inquiété de son service (il n’a pas cédé une seule balle de break) et a profité de chaque occasion pour défier le Russe.

Malgré la défaite, Rublev s’est dit satisfait de sa semaine : « Je suis ravi de ma semaine puisque j’ai battu l’un des meilleurs joueurs de l’histoire. » Les combats pour le titre Tsitsipas-Rublev devraient devenir plus fréquents à l’avenir. Dans toutes les catégories.